« Se faire violence »

Certaines personnes, pour se motiver à tester un nouvel outil, une nouvelle méthode, me disent « bon, de toutes façons, de temps en temps il faut savoir se faire violence ». Vraiment ? Est-ce qu’il faut se faire mal pour atteindre la joie ? Le masochisme est-il la condition du progrès 😀 ?

Évidemment, sortir de nos habitudes demande un effort. Il va falloir insister pour ne pas revenir aussi vite que possible dans nos habitudes (ce que l’on appelle souvent à tort notre « naturel »). En plus, nous devrons répéter cet effort, jour après jour, avant qu’une nouvelle habitude soit ancrée…

Faut-il pour autant parler de « violence » ? Face à une telle menace, nous risquons de mettre en place des processus plus ou moins conscients pour saboter le processus et rester dans nos habitudes. Notre cerveau déteste naturellement l’inconnu, si nous lui annonçons en plus que les choses vont mal se passer, pas étonnant qu’il écrase le frein ! 

Pour passer à l’action, mieux vaut nous concentrer sur des résultats positifs, et pas seulement ceux à moyen ou long terme. Définissons un maximum d’étapes intermédiaires, que nous atteindrons après une dose acceptable d’efforts, et célébrons joyeusement ces réussites. Ce sera beaucoup plus motivant que de vouloir nous flageller.