Optimisme par défaut

May 11, 2025

Être adulte, c’est avoir appris à « anticiper ».
Savoir anticiper, c’est prévoir les problèmes possibles.
Conclusion : être adulte, c’est savoir s’angoisser.

Nous regardons les enfants en étant partagés entre l’envie et la nostalgie : « va t’amuser, tu verras, ça ne va pas durer ! », « laisse-le s’amuser, il aura tout le temps de se faire du souci plus tard… », « quand j’avais ton âge… », « si j’avais su… »

Un enfant est un enfant, il a ses problèmes et il est tout aussi capable qu’un adulte de s’angoisser. D’ailleurs, nous avons oublié que nous rêvions souvent à l’époque de devenir adultes. Je crois que tous les conseils sur « retrouver une âme d’enfant » sont sans intérêt – et qu’il vaut bien mieux changer notre point de vue d’adulte.

La solution la plus simple consiste à choisir l’optimisme au lieu du pessimisme par défaut.

. Apprenons à nous concentrer sur les gains plutôt que sur les risques. Visualiser les contraintes comme des points d’appui, et les oppositions comme des leviers.

. Dans nos phrases, habituons-nous à remplacer les « oui, mais… » par les « oui, et… », les « non » par des « explique ». Et complétons le terrible « je n’y arrive pas » avec le mot « … encore ».

. Et prenons l’habitude d’écrire tous les soirs trois choses joyeuses qui se sont produites depuis notre réveil – pour entraîner notre attention à repérer ces points positifs au fil de nos journées.

Les stratégies « préventives » doivent venir dans un SECOND temps et rester générales. Parce qu’il est totalement irréaliste de croire que nous pouvons prévoir tout ce qui pourrait se passer. Avant de démarrer, on choisit sa destination. PUIS on met sa ceinture. Et cela suffit : on ne fait pas la liste de tous les accidents possibles sur notre trajet et de leurs conséquences…  

L’optimisme n’est pas une « nature ». C’est une construction mentale : une décision, puis des répétitions, et pour finir une habitude.

 

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