Ma technique la plus efficace en matière de communication

Quand j’écoute les conversations (et je suis payé pour 😀 !), je crois que l’erreur que j’entends le plus souvent consiste à utiliser le verbe être pour parler d’une caractéristique.  

Par exemple les expressions « il est génial », « elle est sympa », « je suis directeur marketing », « il est malhonnête », « c’est une victime »… sont des erreurs. En réalité, nous parlons de nos comportements, d’une fonction, de choses que nous apprécions ou pas, un ensemble de choses plus ou moins durables bien sûr, mais qui ne sont jamais notre essence.

Pourquoi est-ce un problème ? Parce que chaque fois que vous utilisez le verbe être vous transformez un certain nombre d’observations en une catégorie inamovible – que notre cerveau va avoir tendance à défendre, plus ou moins consciemment.

Si je dis « Martine est sympa », c’est tout aussi exagéré que lorsque mon collègue dit : « elle n’est pas digne de confiance ». J’ai décidé, sur base de quelques interactions chaleureuses qu’elle EST sympa. Et je vais avoir tendance à interpréter tous les comportements de Martine positivement, pour confirmer ma croyance.

Si un matin elle se comporte de manière nettement moins souriante, je me dirai : « elle doit être fatiguée ». Pendant que mon collègue pensera : « … comme d’habitude, elle cache quelque chose. »

Utiliser le verbe être à propos de soi est tout aussi risqué. Par exemple si je dis « je suis commercial », je vais probablement avoir tendance à relier ma performance en termes de vente avec mon estime de moi, la valeur que je m’accorde en tant que personne… ce qui est très dangereux. Autre conséquence possible : je pourrais m’interdire de chercher un autre genre de boulot, en disant « c’est trop loin de moi ».  

J’ai des dizaines d’exemples de phrases où le verbe être est une exagération, qui risque de bloquer la communication. Bien sûr, si vous avez des exemples où selon vous c’est le mot qu’il faut utiliser, je suis preneur… !