La boucle négative des jugements

Étape 1 : Une personne a un comportement désagréable pour moi.

Étape 2 : Je généralise avec des 100% : « il fait toujours ça, avec tout le monde ». « Elle ne dit jamais oui ».

Étape 3 : J’en déduis une certitude concernant l’être de la personne. « Il EST vraiment insupportable », « elle EST contre tout ».

En deux exagérations, je suis passé d’un jugement critique sur un comportement (ce qui est ok) à un jugement critique sur une personne (ce qui ne l’est pas). Le problème : dès que nous passons au niveau de l’être, la relation s’arrête. 

Rester au niveau des comportements, cela permet au contraire de renforcer la relation, en précisant ce qui ne nous convient pas et en demandant un changement concret.

Il faut donc faire la boucle dans l’autre sens.

Étape 1 : Je m’entends penser ou dire un jugement sur quelqu’un : « il m’enquiquine ».

Étape 2 : Je remplace par un jugement sur un comportement : « il me parle (trop) souvent avec un ton méprisant » 

Étape 3 : Je réfléchis à ce que je veux, pour pouvoir faire une demande positive et concrète : « je te demande de me parler sur un ton plus doux, et de me faire des reproches sur des éléments factuels ». 

Autre exemple : 

Étape 1 : « je ne veux pas l’inviter à la réunion, il critique tout ».

Étape 2 : « il pointe très souvent ce qui ne va pas, même si c’est mineur, et c’est très désagréable pour moi. »

Étape 3 : « je vais lui demander de commencer par lister tout ce qui selon lui est ok / bien / positif. Et lui demander de lister ensuite les trois points qui méritent d’être améliorés ».

Et un dernier pour la route :  

« C’est un flemmard »

« Son travail n’a pas la quantité et la qualité attendues »