L’ombre de nos rêves

Steven Pressfield est l’une de mes références majeures en matière de création. Création artistique ou pas – tout projet dont la réalisation nous remplirait de joie.
Il a particulièrement souligné dans ses bouquins le pouvoir de la Résistance, cette force négative, intérieure, qui s’allume instantanément lorsque nous avons l’envie de produire quelque chose de différent, de neuf. Pour lui, la Résistance est universelle, mais elle se manifeste sous des formes extrêmement diverses.

Rationalisation (tu es trop vieux, tu aurais dû te lancer plus tôt, tu as trop de responsabilités…), procrastination (je m’y mets le 1^er du mois prochain), perfectionnisme (il faut que tout soit bien préparé pour que je puisse me lancer), auto dévalorisation (comment peux-tu croire que tu as la moindre chance d’y arriver !), distractions (lancer des projets secondaires, s’abrutir de travail, toutes les addictions…), angoisses (si j’échoue ? J’aurais perdu mon temps / de l’argent / de l’énergie ! Et que vont dire les autres ?)…

La Résistance est l’ennemi n°1 de notre créativité – et donc de notre joie. Comme il le dit dans son livre le plus connu, The War of Art : « La Résistance dira n’importe quoi pour vous empêcher de faire votre travail. Elle se parjure, invente, fausse ; elle séduit, intimide, cajole. (…) Elle négociera avec vous comme un avocat ou vous plantera un neuf millimètres sous le nez comme un braqueur. (…) La Résistance ment toujours et elle raconte toujours des c…ies. » (p. 9) 

Steven Pressfield a une image, qu’il a rappelée dans un webinaire samedi dernier, que je trouve très utile pour nous souvenir que nous pourrons toujours vaincre cet adversaire formidable.

Imaginez un arbre magnifique au milieu d’un champ ensoleillé. Votre Rêve, c’est cet arbre. L’ombre de cet arbre, c’est la Résistance. Plus notre Rêve sera grand, plus la Résistance sera forte. Mais le Rêve vient toujours en premier.