« Je me noie dans les explications »

On vous pose une question et vous partez dans une longue tirade, une explication qui part de trop loin (« rapide » rappel du contexte) et qui va beaucoup trop loin (pour que tu comprennes « bien).

Vous vous en apercevez souvent trop tard, aux visages plus ou moins crispés, et au fait que la question, immanquablement, est reposée dans la foulée – parfois elle est devenue plus compliquée aussi, comme en miroir. Et même si vous vous en apercevez… la vrille continue.  

Quelques conseils pour récupérer un discours simple : 

1. Repérez vos signaux physiques : votre regard n’est plus connecté à ceux des personnes en face de vous, votre respiration est plus difficile et votre visage est crispé (les deux sont liés) parce que vos phrases sont trop longues, vous avez peut-être des mouvements parasites (agitation de la jambe, des mains, vous jouez avec un bic…)
2. Posez votre esprit : quand je me repère en train de déraper, je me tais (c’est une bonne première étape) et je pense, avec une voix très calme : « un et un font deux, deux et deux font quatre ».
3. Posez-vous la question : « je veux expliquer, ou bien je veux convaincre ? » Ou bien : « je veux qu’ils comprennent ou je veux qu’ils s’engagent ? » (Je rappelle à tout le monde qu’expliquer n’est jamais un objectif, c’est toujours un moyen). Une fois que vous êtes revenus sur le bon objectif, arrêtez d’expliquer, et demandez-leur ce qu’ils veulent.

Une dernière technique pour la route :

Quand vous allez vers votre réunion, votre entretien, votre prise de parole, écoutez ce que vous êtes en train de vous dire. Si vous êtes juste en train d’avancer en vous disant quelque chose comme : « je veux arriver à les convaincre », « ce serait tellement cool de l’embarquer », vous pouvez continuer. Si vous vous entendez patauger dans les explications, les choses à dire, à ne pas dire… arrêtez-vous. Posez-vous une demi-seconde, et appliquez les techniques 2 et 3.