Il n’y a pas de relation sans conflit

Face aux tensions internationales, et aux guerres diverses, nous rêvons d’une bulle personnelle et professionnelle sans conflit. Les relations avec quelques proches seraient apaisées, souriantes, le « dialogue » permettrait de tout lisser, régler.

C’est un mythe, avec lequel nous fragilisons les relations les plus importantes pour nous.

À vouloir éviter le conflit, nous écrasons notre colère. Nous préférons hausser les épaules, « attendre que ça passe », nous répéter « tout n’est pas parfait » ou « il faut se satisfaire de ce qu’on a ». Et parfois, quand même, lâcher un « c’est agaçant » ou « c’est frustrant » - en s’excusant de ne pas être plus « zen ». 

Il est impossible de ne jamais être en colère contre certains comportements, même de personnes dont nous sommes très proches. Chacun d’entre nous grandit, se développe, évolue : nos frontières vont forcément à un moment venir « frotter » celles des autres.

La colère que nous allumons à ce moment-là est d’abord un signal, et ensuite une énergie pour dire à l’autre de faire attention à notre périmètre, dire ce que nous voulons. Si nous ne le faisons pas, cela aura trois conséquences :

1. Les personnes n’auront jamais l’information
2. Elles continueront à faire ce que nous refusons
3. Notre colère va escalader jusqu’au moment où elle va devenir explosive – c’est-à-dire se transformer en rage.

La colère est une énergie magnifique, utilisons-la pour faire des demandes et permettre à nos relations de DURER.