Entre deux chaises

Nous aimons la sécurité, nous détestons le changement.

(Pour ceux qui répondraient « pas du tout, j’adore ça », demandez-vous si vous ne parlez pas d’un certain genre de changement…. Est-ce que vous aimez vraiment tous les changements ?)

Une des choses les plus désagréables dans nos vies, c’est le moment où nous sommes dans l’entre-deux. Nous attendons les résultats du bac. Nous attendons le compte-rendu des analyses. Nous attendons la nomination de notre nouveau manager. Nous cherchons un nouveau boulot.

Ce qui est profondément désagréable, c’est cette impression d’être « assis entre deux chaises », de se sentir « dans une situation bancale », de « ne pas savoir sur quel pied danser » : nous nous voyons à la fois immobiles et en déséquilibre. Nous sommes en mouvement, mais immobiles : « je suis dans le flou », « je navigue à vue », « j’ai l’impression de tourner en rond », de « ne pas avancer ».

Pour sortir de ce malaise, deux étapes :

. Définir, ou nous redonner la cible, en positif. « Qu’est-ce que je VEUX ? » Je suis dans cette situation d’entre-deux parce que j’ai fait un choix. Celui de ne plus vouloir quelque chose, et de vouloir quelque chose à la place. Souvent nous nous concentrons sur ce que nous ne voulons plus (normal, c’est du connu, ça nous demande moins de réflexion), mais en faisant ça nous nous empêchons de réfléchir à ce que nous voulons.

. Nous souvenir que nous n’avons pas le don de téléportation. Pour aller du point A au point B, il faut mettre un pied devant l’autre, nager un mètre après l’autre, rouler un kilomètre après l’autre. Plus notre objectif est excitant, plus il y a de chances que le trajet à parcourir soit long. Il faut accepter cette distance, prendre le temps qu’il faut pour profiter du point d’arrivée. Un menu fast-food c’est servi en 2 minutes 30, bien sûr…