« Résistance au changement »
Jul 12, 2025
C’est le péché capital en entreprise. Quelqu’un n’est pas d’accord, avec la sens ou la méthode ? La « résistance au changement » devient la raison fourre-tout. Inutile de chercher à comprendre, inutile de chercher à convaincre, c’est le combat entre la minorité éclairée et les forces obscures tournées vers le passé.
Pourtant, résister au changement est une attitude saine a priori. Si je vois des champignons inconnus sur le bord du chemin, mieux vaut ne pas les servir en fricassée le soir même. Le premier degré de la résistance au changement, c’est une prudence intelligente.
Un changement est guidé par une personne responsable, mais il est réalisé par tous. Quand les responsables taxent ceux qui ne sont pas d’accord de « refus de sortir de sa zone de confort », de « résistance au changement », ou de « paresse intellectuelle », c’est irrespectueux et dangereux :
. Nous nous privons d’informations utiles à la réussite du projet
. Nos interlocuteurs vont passer de la résistance saine, au blocage dur : nous devrons faire beaucoup plus d’efforts et le changement pourrait ne jamais aboutir
Dans ma vie, j’ai fait un nombre certain de choix « sur un coup de tête », parce que je pensais que « ça sentait bon », ou que j’avais « une super intuition ». Je me suis souvent trompé, au prix de beaucoup d’énergie, d’argent et de temps.
Aujourd’hui je suis toujours aussi excité par des opportunités, et j’ai des idées « géniales » tous les matins. J’ai appris à les mûrir, c’est-à-dire à prendre le temps d’interviewer la partie de moi qui freine. Au lieu de la considérer comme « frileuse », ou « lâche », je la vois comme « prudente » et « protectrice ». Et je me souviens que quand je sautais en parachute, j’étais bien content que quelqu’un vérifie une dernière fois celui que j’avais dans le dos.
Face à un « non, parce que… », ne creusons pas l’obstacle. Demandons aux personnes ce qu’elles veulent, pour obtenir leur « oui, si… »
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