Quelques règles pour la critique
Apr 11, 2025
« Ce n'est pas le critique qui compte ; ce n'est pas l'individu qui montre comment l'homme fort a fait un faux pas ou comment l'auteur d'actions aurait pu les mieux faire. Le crédit appartient à l'homme qui est descendu de sa personne dans l'arène, dont le visage est sali de poussière, de sueur et de sang ; qui lutte vaillamment, qui fait erreur, qui échoue et échoue encore, parce qu'il n'est pas d'effort sans accompagnement d'erreur ou de faute ; mais qui s'évertue en conscience à faire ce qu'il fait, qui connaît les enthousiasmes, les grands dévouements, qui s'use pour une digne cause, qui, au cas de pleine réussite, connaît à la fin le triomphe de la grande œuvre accomplie, et qui, si le pire arrive et qu'il échoue, du moins échoue au cours d'un vaste effort : si bien que sa place ne sera jamais au côté de ces êtres timides et glacés qui ne connaissent jamais ni victoire ni défaite. »
Theodore Roosevelt, Discours à la Sorbonne, Paris 1910 (in : Revue internationale de l'enseignement, tome 59, Janvier-Juin 1910. pp. 385-406)
Ce texte de Roosevelt est célébrissime, mais il semble rejeter toute critique au profit de l’action. Alors que des critiques justes peuvent être d’un grand secours. Je vous propose quelques principes :
. Je suis attentif aux critiques, tant qu’elles sont sur ce que je fais, pas sur ce que je suis.
. Je préfère les critiques venant de personnes qui passent à l’action – peu importe dans quel domaine
. Je veux que la personne qui me fasse ces critiques me donne ses raisons en ne parlant que d’elle-même. Inutile d’imaginer mes raisons ou les réactions d’autrui.
. Je suis très reconnaissant si la personne me fait une demande après sa critique. Je pourrais l’intégrer dans la suite de mon travail.
. Avec ces conditions, la critique peut arriver sans préavis. Mais je réclame joyeusement qu’on ne me donne pas de conseils avant que je les demande.
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