« Ne te donne pas de signes de reconnaissance à toi-même »
Apr 05, 2025
Cinquième et dernière règle toxique avec laquelle nous entretenons la pénurie des signes de reconnaissance (cf. ma série de cette semaine) : ne pas nous donner de signes de reconnaissance à nous-mêmes.
Imaginez la scène : vous avez réussi un joli coup, mis le point final à un document compliqué, réussi à convaincre un public réfractaire… est-ce que vous allez vous dire « ça n’est que le début » ou bien « bravo à moi ! » Vous serez plutôt de la team « pfff… ça n’était pas facile / c’était pas trop mal / la prochaine fois il faudra que je pense à… » ou bien de l’équipe « ça valait le coup de bosser / tu progresses à chaque fois / là-dessus je suis vraiment bon » ?
Il nous est parfois très difficile de reconnaître et de saluer nos succès, nos points forts, nos qualités. Nous avons parfois pris l’habitude de nous focaliser d’abord sur nos « difficultés », « axes de progrès » et autres failles.
Reconnaître nos succès, et nous autoriser à ressentir pleinement de la joie, c’est le meilleur moyen pour recharger nos batteries avant la prochaine étape, et aussi pour garder le cap sur notre chemin de croissance. Bergson écrit : « (…) la joie annonce toujours que la vie a réussi, qu’elle a gagné du terrain, qu’elle a remporté une victoire : toute grande joie a un accent triomphal. »
Nous interdire la joie, c’est encourager notre cerveau à économiser de l’énergie en sabotant nos tentatives, pour rester dans notre zone connue – même si elle n’est pas ou plus confortable.
Ancrons l’habitude de nous féliciter lorsque nous réussissons quelque chose. Faisons-nous des cadeaux, rien que pour nous, sans cette mauvaise conscience qui nous pousse à en faire aux autres en même temps. Pas besoin qu’il soit coûteux – c’est l’intention qui compte, justement.
< Article précédent | Article suivant > |
---|