« Il faut se poser les bonnes questions »

Jul 04, 2025

Un bel exemple d’injonction paradoxale. Comment distinguer les « bonnes » et les « mauvaises » questions… sans avoir déjà une idée du résultat voulu ? Et si l’on a déjà une idée du résultat voulu, alors pourquoi se poser des questions ? 

Ceux qui utilisent cette expression feraient mieux de dire franchement : « il est temps que tu changes d’avis » et « il faut que tu penses comme moi ».

Plus largement, il ne « faut » pas se poser de questions. Il est utile / joyeux / intéressant d’explorer, de réfléchir, de chercher, d’approfondir, d’imaginer, de voir autrement, de ressentir autre chose… Et pour cela, se poser des questions est une bonne idée, une solution bien connue.

Se contraindre à poser la « bonne » question, c’est bloquer notre curiosité et donc ensuite notre créativité. C’est un moyen de rester coincés dans notre zone connue.

Posons-nous des questions, souvent, quand nous nous ennuyons, quand ça ne fonctionne plus assez bien, ou plus du tout, quand nous sommes confrontés à des points de vue, des analyses ou des méthodes différents des nôtres.

Des questions en positif, des questions qui démarrent par « pourquoi, comment, qui, pour – quoi, quand… ? » Pas des questions qui démarrent par « j’ai quand même une question », « est-ce que tu ne penses pas que… ? », « la question c’est… »

Il n’y a pas de mauvaise question. Aucune réponse n’est définitivement « bonne ». Donc nous pouvons poser des questions sur tout.

 

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