« Est-ce qu’on peut se parler ? »

Une responsable de formation me contacte sur Linkedin pour savoir ce que je fais et si je peux lui être utile. Pour caler notre premier appel téléphonique, j’ai compté 5 aller-retours de messages (en comptant un report de sa part). Ce premier appel a duré… 7 minutes et a servi à nous dire que nous allions fixer un autre rendez-vous, cette fois en visio, avec sa boss. Encore 5 messages pour fixer cet entretien.

Un manager, à qui j’ai envoyé un programme il y a un mois, m’envoie un mail pour me confirmer qu’il est prêt à démarrer un coaching en prise de parole, et qu’il faut que nous calions les dates. Je lui propose – par mail également – que nous fassions ça au téléphone pour nous simplifier la tâche. Pas de nouvelles depuis 3 jours.

Nous nous plaignons tous de l’avalanche de mails et de messages. Mais à quel moment avons-nous commencé à nous envoyer des messages pour demander la permission de nous appeler ? Nous faisons une overdose de visioconférences. Mais est-ce qu’il est toujours tellement nécessaire de se voir ? Parfois, oui, c’est vraiment important de se voir – mais alors est-ce qu’il ne vaudrait pas mieux se voir en « vrai » ?

Je suis ahuri par le temps perdu dans ces échanges inutiles pour « caler » des réunions superflues. À force de « ne pas vouloir déranger », on en arrive à des aberrations. La technologie est supposée nous faciliter la vie, pas la compliquer, ni la déshumaniser…

À partir de maintenant, je m’engage à appeler directement mes contacts : soit pour transmettre ou recevoir sans délai une information, soit pour choisir immédiatement une date et une heure de rendez-vous. Inversement, je demande à tous ceux qui ont mon téléphone de m’appeler ! 

Personne ne nous force à décrocher, si nous répondons, c’est notre choix. Et ce serait tellement plus simple, vous ne trouvez pas ?