« On ne fait pas toujours ce qu’on veut »

C’est la devise de la résignation. Et chaque fois que je l’entends, j’ai un frisson dans le dos.

Je trouve cette phrase profondément déprimante, parce qu’elle signifie que nous sommes condamnés à subir une partie de nos vies. Je la trouve aussi profondément fausse, parce que je suis convaincu que nous avons toujoursle choix. Et que c’est toujours nous, heureusement, qui faisons nos choix dans nos vies.

Hausser les épaules, baisser la tête, râler, ce sont des choix. C’est nous qui voulons adopter ce comportement, c’est nous qui décidons de rester dans une situation qui ne nous convient pas (en général pour une prime pas tout à fait consciente – par exemple celle de pouvoir nous plaindre).

Il y a deux manières de se remettre pleinement aux commandes de sa vie :
. Utiliser sa colère pour faire des choix différents – et changer la situation actuelle ou bien changer de situation
. Changer sa perception de la réalité actuelle en focalisant notre attention sur les points positifs et en comprenant pourquoi nous avons décidé d’en faire partie.

Reprendre notre pouvoir, nous remettre en mouvement (interne ou externe), c’est le moyen de regagner en estime de soi, et d’augmenter notre joie. Continuer à nous faire croire qu’il faut vivre comme en prison, c’est nous condamner aux angoisses, à la rage, à la dépression – relisez le magnifique poème « Spleen » de Baudelaire.

En parlant de prison… Viktor Frankl a connu les camps de concentration nazi, où il a perdu sa femme et ses parents. Face à l’horreur et à l’absurde, il a observé et écrit un livre magnifique, Man’s search for meaning (Découvrir un sens à sa vie). Lisez ce livre qui montre comment tout peut nous être pris, sauf la dernière des libertés, notre attitude face à la réalité.

On fait toujours ce qu’on veut. A nous de voir si cela nous rend suffisamment heureux.