La seule chose à vérifier avant d’entrer en réunion

À l’école on nous a appris que bien se préparer, cela signifiait savoir quoi répondre.

Arrivés dans le monde du travail, nous avons souvent continué dans la même ligne : si nous devons prendre la parole (sur une scène ou en réunion), nous nous préoccupons du « message », du déroulé, des slides… et de ce que notre public doit retenir.

Être prêt cela signifie savoir quoi dire, comment le dire, à qui le dire, quand le dire… Et nous rentrons « en jeu » la tête farcie d’informations, bloqués sur le rationnel, très largement déconnectés de nos émotions. 

La seule chose que vous devez vérifier avant de démarrer un échange pro, c’est votre niveau d’excitation.

Vous y allez en traînant les pieds (« quand faut y aller… », « il faut bien gagner sa croûte ») ? Faussement détendue (« je l’ai déjà fait mille fois », « ils ne vont pas me manger », « je n’ai rien à perdre ») ? Faites demi-tour et prenez 5 minutes pour vous concentrer. C’est-à-dire pour faire remonter un niveau minimal d’excitation.

Oubliez votre déroulé, vos infos, tout votre plan qui n’est qu’un itinéraire. Repartez sur votre objectif (tel que je le définis) : « qu’est-ce que je serais profondément heureuse de les entendre dire ou de les voir faire à la fin de notre conversation ? »

J’ai bien dit « heureuse », pas « satisfaite »… Quand vous pensez à la scène finale, vous devez sourire, ou même rire. Ne vous contentez plus de ces hochements de tête, l’air sérieux, et du triste « ça serait déjà un bon début » !

Réfléchissez à ce qui vaudrait vraiment la peine de rentrer dans cette réunion, d’investir votre temps et votre énergie dans cette salle. C’est valable AUSSI quand vous n’êtes pas supposée prendre la parole. Rentrer en mode « actif », quelle que soit sa place autour de la table, c’est la garantie d’en ressortir en ayant fait un pas dans la bonne direction.

À la fin de l’année, cela fait un beau parcours et de grandes joies.