« Je ne veux pas perdre cet ami »

Parfois on accepte de la part d’amis des choses qu’on n’accepterait jamais d’autres personnes. Ce qui est plus étonnant, c’est qu’on l’accepte… en silence. Avec n’importe qui d’autre, on ferait peut-être ce qui est demandé, mais au moins on manifesterait son désaccord. Avec un ou une amie, non.

On ravale sa colère, on la bloque – au risque qu’elle ressorte brutalement plus tard, avec quelqu’un d’autre, qui n’y sera pour rien et qui se demandera quelle mouche vous a piqué.

« Je sais bien mais que veux-tu, c’est une amie, je ne peux quand même pas lui dire qu’elle m’embête ! » Être ami avec quelqu’un, ça ne veut pas dire qu’on accepte une règle non écrite : « j’ai l’obligation de faire passer son confort, son bonheur, avant le mien ».

Dites à la personne en face de vous ce qui ne vous convient pas, et dites-lui ce que vous voulez à la place. Si la personne en face de vous refuse, et continue à vous nommer responsable de son bonheur (« ah ben d’accord, merci ! Je croyais que tu étais une amie ! »), réaffirmez votre périmètre.

Et si cette personne décide que du coup vous n’êtes pas une amie « suffisante », et coupe le lien avec vous… vous ressentirez sans doute de la tristesse comme après toute perte. La bonne nouvelle c’est que vous aurez récupéré du temps, de l’énergie, et une estime de vous-même augmentée, parce que vous aurez pris soin de vous-même, affirmé que vous avez autant d’importance que les autres, même si ce sont des amis.

Autant d’atouts pour créer de nouveaux liens amicaux, plus nourrissants.