Fonctions support

Je n’aime pas cette expression. D’abord parce que je la trouve négative. On supporte quelqu’un signifie au mieux qu’on joue un rôle de béquille, au pire qu’on doit accepter des choses inacceptables. Ensuite, parce que je trouve qu’elle n’incite pas au dynamisme : être en support, ça implique une posture qui réagit aux décisions et aux demandes d’autres personnes, d’autres directions.

Je propose que les fonctions support abandonnent cette étiquette et se revendiquent « fonctions de pilotage », « d’aide à la décision », de « conseil »… (j’ai une préférence pour le premier).

Par exemple, la direction des ressources humaines n’est pas une fonction support, elle est responsable du pilotage des ressources humaines, au service de la stratégie de l’entreprise.

La direction de la communication n’est pas une fonction support. Elle est en charge de la stratégie de communication interne et externe de l’entreprise, pour augmenter son influence, son rayonnement.

La direction financière n’est pas une fonction support. Elle est en charge du pilotage des ressources financières, de l’évaluation de la rentabilité et de l’aide aux décisions d’investissement.

Ce sont des exemples, et si vous êtes dans l’une de ces directions, vous aurez peut-être une autre définition, et je suis preneur ! La seule chose que je veux manifester, c’est que fonction « support » me paraît 1. Fourre-tout (quel rapport entre toutes les directions auxquelles on colle cette étiquette ?) et 2. Très réducteur par rapport aux vrais rôles de ces fonctions.

Si vous arrêtez de vous baptiser « fonctions support », que vous choisissez une autre « image de marque », les autres directions vous imiteront. Et vous ne serez bientôt plus considérés comme de simples centres de coût.