Faire le plein de carburant

Le meilleur carburant pour l’être humain, ce sont les signes de reconnaissance que ses congénères lui envoient. Nous avons un besoin vital de savoir que nous existons aux yeux des personnes qui nous entourent.  

Problème : dans notre enfance, nous avons parfois appris - plus ou moins consciemment - des règles avec lesquelles nous nous empêchons d’avoir une circulation saine de ces signes de reconnaissance (« strokes » en anglais).

Claude Steiner, l’un des géants de l’Analyse Transactionnelle, a défini cinq règles (souvent non écrites et pas toujours verbalisées) que nous continuons à respecter à l’âge adulte, avec lesquelles nous nous forçons à vivre avec les réservoirs mal remplis.

Ces cinq règles toxiques sont :

. Ne donne pas les strokes que tu as envie de donner (« ils pourraient penser que je veux les manipuler ? », « ils pourraient arrêter de faire des efforts ? », « est-ce que je reçois / j’ai reçu des compliments, moi ? »…)

. Ne demande pas les strokes dont tu as besoin (« si je demande, ce sera forcément un compliment bidon / pour me faire plaisir / pas sincère »…)

. N’accepte pas les strokes que tu désires (« dis-moi plutôt comment je peux progresser »…)

. Ne refuse pas les strokes que tu ne veux pas (« j’en ai marre qu’on me dise tout le temps que je suis jolie, je fais surtout du bon boulot ! »)

. Ne te donne pas de strokes à toi-même (« ce sont les autres qui doivent dire si je suis compétent »)

À force de ne pas faire le plein, nous avançons dans nos vies en étant toujours sur la réserve, voire au bord de la panne sèche. Pour l’éviter, nous préférons envoyer des séquences de stress, qui sont des moyens d’avoir de l’attention des autres, mais en négatif. Un peu comme si, au lieu de nous faire un bon petit plat, nous choisissions de nous nourrir uniquement avec de la malbouffe…

Cette semaine, je vous propose de reprendre ces règles toxiques une par une, et de vous montrer par quelles règles positives les remplacer. À demain ?